Saison 1 : Voyage à Kanto
Episode 2 : Ca commence bien!
Vers la fin d’après-midi, Jadielle est déjà loin derrière lui. Mickaël ne s’est pas attardé dans son village d’enfance. Après tout, il n’a plus rien à y faire.
Il s’est simplement arrêté au magasin pour acheter de la nourriture pour Blast. A par cela, il n’est pas resté en ville et a continua son chemin vers les bois, ayant pour but de se diriger directement vers Argenta afin d’affronter le champion d’arène.
Le jeune homme sort son pokédex de sa poche et l’ouvre. Celui-ci est bien à son nom et comporte un certain nombre d’informations sur lui comme une photo ou son lieu de naissance. Il y a également une carte intégrée qui indique sa position actuelle, des renseignements sur les pokémons rencontrés ainsi que sur les différents champions. Le premier qu’il devra affronter se nomme Cliff. Il utilise des pokémons de type roche. Mickaël serre les dents en l’apprenant. Son salamèche aura d’énormes difficultés pour combattre un tel adversaire. Il lui faudra attraper un second pokémon pour avoir une chance de la vaincre. Et puis qu’importe, avec beaucoup d’entrainement, ils pourront très bien réussir cet exploit.
Sala!Le garçon se retourne et s’aperçoit que Blast ne le suit plus du tout. Il est à plusieurs mètres derrière lui, pratiquement étalé par terre. Mickaël range son agenda et revient vers lui avant de le prendre dans ses bras. C’est vrai qu’il a de grandes jambes et que son allure est plutôt rapide. Il devra donc faire plus attention à sa marche la prochaine fois.
Il peut très bien le mettre dans sa pokéball, mais le dresseur n’aime pas trop cette idée. Et malgré le fait que Blast soit timide, celui-ci apprécie d’être dehors et de découvrir la nature. La pokéball devient rapidement une prison dans ses cas-là. Du coup, la dernière possibilité est de le porter. Après tout, il n’est pas très lourd.
Le jeune homme reprend ensuite son chemin. Il marche un certain temps avant d’arriver aux abords d’une forêt. Mickaël sort de nouveau son pokédex et regarde où il se situe désormais. Le bois qu’il a face à lui se nomme « la Forêt de Jade ». Il faut la traverser pour se rendre à Argenta. Le jeune homme pose son regard sur Blast qui semble intéresser par la venue d’un nouveau décor.
Il doit y avoir des tas de pokémons dans cette forêt!Le salamèche lève la tête vers son dresseur, le regardant avec étonnement.
On va essayer de te trouver un ami!Une expression joyeuse apparait sur sa face de lézard.
Mickaël avance vers le bois, pénétrant à l’intérieur. Il fait déjà plus frais sous le feuillage des arbres. Il fait aussi un peu plus sombre, mais la lumière passe quand même entre les feuilles, parsemant la forêt de rayons lumineux. Divers bruits donnent à l’endroit un aspect riche et vivant: la brise faisant frémir les feuilles, le chant des oiseaux, la rivière qui coule non loin de là, ses propres pas sue le sentier qui traverse les bois de part en part et bien d’autres bruits encore.
Mickaël baisse les yeux vers Blast dont le ventre gargouille, puis vers le sien qui grogne à son tour. Un sourire gêné s’affiche sur ses lèvres.
C’est vrai qu’on a pas encore diner depuis qu’on est parti!
Le dresseur s’éloigne du sentier pour trouver un coin tranquille pour piqueniquer. Il s’assied au pied d’un chêne. Il lâche son pokémon qui fait un petit tour des lieux tout en restant à proximité du jeune homme. Quant à Mick, il prend son sac et fouille à l’intérieur pour sortir de la nourriture, des sandwichs et le sachet de Blast. Le dresseur ouvrit le paquet et verse un peu de nourriture dans sa main. Elle ressemble à des croquettes molles. Il regarde un instant ces petites boules brunes qui dégagent une odeur particulière. Elles n’ont pas l’air très ragoûtant. Il les tend au salamèche qui s’intéresse rapidement à ce qui ressemble à de la nourriture. Celui-ci les renifle avant de s’écarter brusquement en grimaçant.
Ça n’a pas l’air de te plaire!Son regard se pose à nouveau sur les croquettes.
C’est vrai qu’elles n’ont pas l’air très bonnes! Et elles puent…Mickaël jette les boules et essuie sa main sur son pantalon. Il coupe alors son sandwich en deux et tend une des deux parties à Blast. Le lézard renifle à nouveau la nourriture qu’on lui présente. Il sourit avant de prendre le morceau de pain et de le manger goulument. Le dresseur rit un peu et lui donne l’autre partie. Puis, il sort un autre sandwich pour lui-même et comme à manger, regardant Blast grignoter le sien.
Ce n’est pas plus mal! Au moins, je devrais acheter moins de nourriture pour pokémon!
Le salamèche dévore le dernier morceau avant de s’installer sur les genoux de maitre. Mickaël sourit, content de le voir la mine ravie. Il compte se reposer un peu avant de reprendre sa route. Après tout, il ne s’agit pas d’une course. Il a bien tout son temps.
Le jeune homme s’appuie contre le tronc, profitant de ce moment agréable. Il lève son regard vers le ciel azuré parcouru de masses cotonneuses qui paraissent se faire la course au gré du vent. Il s’agit encore d’une belle journée, douce de chaleur. Rien de mieux pour flemmarder!
Le dresseur ferme les yeux, s’abandonnant au simple plaisir d’une sieste. Il a bien le temps après tout, alors pourquoi se dépêcher comme tous ces dresseurs? Lui irait à son rythme!
Il ouvre cependant les yeux en sentant Blast se loger sur ses jambes tendues. Mick l’observe en souriant. Le salamèche semble regarder dans une direction précise, vers des buissons qui bruissent un peu trop à son goût. Aussi peu rassuré que son compagnon de voyage, le garçon garde le regard fixé sur cet amas de verdure frissonnant.
Il en sort rapidement un pokémon de petite taille. De teintes violette et blanche, celui-ci ressemble beaucoup à une énorme souris aux crocs proéminents. Sans sortir son pokédex, Mickaël devine qu’il s’agit d’un rattata. Il en a déjà vu rôdé dans le jardin de ses parents. Et vu le taille de ses incisives, la morsure qu’il peut infliger ne doit pas être indolore.
Le pokémon commence sa toilette, frottant délicatement son museau de ses pattes avant, ce qui lui donne un air attendrissant. Le rattata ne semble pas les avoir repérés ou alors se fiche pas mal de leur présence.
Le jeune homme fouille discrètement dans son sac et en sort une poignée de croquettes qu’il lance en direction de la souris violacée. D’abord surprise, elle manque de détaler mais se ravise bien vite en sentant l’odeur alléchante de la nourriture. Reniflant les croquettes dans un premier temps, le rattata, méfiant, en prend et l’examine sous tous les angles avant de la grignoter. Trouvant visiblement cela bon, il en dévore d’autres. Il est alors rejoint par deux de ses congénères, ce qui oblige Mick à balancer une nouvelle poignée de nourriture. Au moins, cela ne sera pas perdu!
Mais plus il en jette, plus le nombre de souris augmente. Le garçon devient quelque peu mal à l’aise face à ce groupe de plus d’une dizaine d’individus. Il fait à nouveau voler les croquettes avant de fermer son sac et de se lever. Les rattatas ont déjà fini leur repas quand Mickaël reprend sa route, Blast dans les bras. Bien vite, il s’aperçoit que les rongeurs le suivent, piaillant et couinant à souhait. Ils ne paraissent pas vouloir le lâcher d’une semelle. Le garçon presse le pas. La troupe l’imite. Le dresseur doit à nouveau augmenter l’allure, courant à présent. Etant sur ses talons, les rattatas le rattrapent facilement. Tournoyant entre ses jambes, l’un d’eux le fait trébucher. Aussitôt à terre, Mick se voit noyer sous une marée de fourrure violette et blanche. La masse grouillante le piétine, le renifle, lui donne quelques coups de dents pour voir s’il est comestible.
Blast tente de s’interposer pour venir en aide à son dresseur, mais il se bien vite rosser, surpassé en nombre. Il s’aplatit tout comme son maitre, attendant que la tempête passe. Au bout de cinq minutes environ, ce qui parait une éternité pour le garçon, la bande de rattatas file vers les buissons. Deux choses les ont incités à déguerpir: la première est le sachet de nourriture vide. La deuxième est que le vol d’un grand oiseau les a effrayés.
Attiré par le brouhaha, un rapasdepic tournoie au-dessus de la forêt à l’affut de la moindre proie. Sans se soucier des deux êtres étalés au sol, il part à la poursuite des souris.
Le jeune homme reste un moment inerte, voulant être sûr que le danger soit passé. En entendant un cri perçant, Mickaël jette un coup d’œil en direction du ciel. Un deuxième grand prédateur ailé semblable au premier parait dans l’azure, suivant la trajectoire de son compagnon. Heureusement, ces deux pokémons à l’envergure démesurée ne semblent pas s’intéresser à lui ou à Blast. Ou alors, ils ne l’ont pas vu!
Un autre bruit attire son attention. Son regard se pose sur un oiseau minuscule pas plus gros que ses deux poings mis ensemble. Il est tout déplumé et rabougri. Ses plumes ont perdu de leur éclat. Et la minceur du volatile est encore plus abominable que son duvet. Pourtant, il a l’air d’être jeune, tout juste sorti du nid. De même que pour les rattatas, Mick n’a pas besoin de son pokédex pour l’identifier.
Les roucools sont les oiseaux les plus courants. On en trouve à toutes les latitudes. Ils sont de petites tailles mais restent très vifs. Leur plumage est d’un joli brun, virant parfois vers le roux. Leur ventre est d’un blanc nacré et le contour de leurs yeux noir de cendre.
L’oiseau picore les quelques miettes qui restent du festin des rongeurs violets. Il se dandine d’une patte à l’autre, ce qui lui donne un air un peu minable.
Le dresseur continue de regarder ce petit être béqueter les minuscules morceaux de nourriture. Celui-ci ne semble pas les avoir remarqués, trop occupé à dévorer ce qu’il trouve ou à surveiller le ciel. Il ne voit que trop tard la main tendue qui le saisit au dos. L’oiseau se débat brièvement, la fatigue l’accablant rapidement. Et à en croire ses battements d’ailes pénibles, l’un de ses membres lui permettant de voler doit être blessé si ce n’est pas cassé.
Le roucool donne quelques coups de bec qui n’ont pas d’autres effets que ceux de pincements. Il abandonne la partie, ayant décidé de s’en remettre au sort. Par chance, il ne s’agit pas d’un prédateur!
Mickaël lève le nez vers la cime des arbres en apercevant l’ombre menaçante d’un rapasdepic.
Blast!Le salamèche tourne la tête vers son maitre qui lui montre son épaule. Sans tarder, il s’approche, escalade le bras tendu et se loge sur les épaules, la queue pendant sur le torse du garçon. Celui-ci reprit son sac et se redresse avant de se remettre en route.
Mickaël glisse le petit volatile dans son gilet pour le tenir au chaud et en sécurité. L’oiseau ne bronche pas, sans doute à bout de force. Vu l’état pitoyable dans lequel il est, il ne doit pas avoir mangé depuis plusieurs jours. Il a probablement dû se faire attaquer par l’un de ces grands rapaces qui rodent au-dessus des feuillages.
Le plus urgent désormais est de sortir de cette forêt pour rejoindre Argenta. Là, il doit y avoir un centre pokémon pour soigner ce roucool.
Bien vite, la nuit commence à tomber. Des myriades d’étoiles illuminent le ciel alors que celui-ci prend des teintes orange et roses, jusqu’à devenir mauve. Mickaël doit impérativement trouver un coin où passer la nuit en espérant ne pas être harcelé par des êtres nocturnes indésirables ou dangereux.
Il finit par dénicher un endroit assez convenable. Au pied d’un grand arbre, des racines se nouent et s’entrelacent pour former des plateformes plates qui ont l’air stables. Sans avoir recours à trop d’efforts, le dresseur se hisse jusqu’à l’une d’elles, pas trop haut pour pouvoir sauter et s’enfuir rapidement, et assez en retrait pour être protégé par d’autres racines.
Le garçon s’assied et sort le roucool de sa veste, puis le dépose entre ses jambes. L’oiseau est réveillé mais il ne semble pas avoir suffisamment d’énergie pour faire quoi que ce soit. Roulé en boule et le bec sous l’aile valide, il reste immobile.
Blast escalade le genou du jeune homme pour voir le volatile. Sans mauvaises intentions, il le pousse légèrement de sa patte, visiblement curieux. Le roucool roule sur le côté et déploie son aile en piaillant, le bec grand ouvert d’une façon qui se veut menaçante.
Piètre démonstration…
Le salamèche l’observe avant de tourner son regard vers son maitre. Mickaël regarde aussi l’oiseau et ne peut s’empêcher de faire une remarque:
Eh bien mon pauvre! Tu es dans un sale état!Il prend son sac et fouille à l’intérieur. Il en sort tout d’abord sa couverture qu’il met sur ses épaules. Le dresseur continue ensuite son inspection et retire une barre de céréales. N’ayant pas encore été ouvertes, les rattatas sont passés à côté lorsqu’ils se sont accaparé son sac.
Il l’ouvre et en défait un morceau qu’il émiette. Il en parsème le creux de sa main et tend sa paume vers le roucool.
Au départ, l’oiseau ne prête aucune attention à ce qu’on lui donne. Mick le pousse un peu pour le faire réagir et qu’il réalise qu’il s’agit de nourriture. Le volatile jette enfin un coup d’œil. C’est vite qu’il avale ensuite sa pitance. Le garçon en coupe un autre bout et le dépose sur l’écorce. Le roucool s’en prend aussitôt aux céréales, mangeant goulument et à une vitesse impressionnante. Mickaël tend ce qui reste à Blast. Le lézard renifle avant de le saisir entre ses pattes avant et de le manger presque aussi vite que l’oiseau. Le dresseur sourit en les voyant manger avec appétit.
On sera à Argenta demain! On pourra avoir un meilleur repas!Seul le salamèche répond par un cri de joie. Le roucool s’est déjà rendormi, le ventre un peu plus plein cette fois. Baillant, le jeune homme s’allonge sur le côté et rabat sa couverture sur lui. L’oiseau dort au creux de son ventre et le dragon collé contre son dos. La tête posée sur son sac qui fait office de coussin, Mick s’endort doucement. Après tout, il a marché toute la journée. Le repos est donc le bienvenu!
Enfoui dans un sommeil de plomb, le dresseur ne voit pas la nuit passer. Il se réveille aux petites heures, bercé par le bruissement des feuilles. Il s’étire ensuite longuement. Malgré le fait qu’il ait bien dormi, le réveil n’est pas aussi agréable. L’écorce ne fait pas un bon lit, vivement Argenta pour qu’il puisse passer une nuit plus confortable.
Le jeune homme se redresse en position assise. Blast dort encore, tranquillement roulé en boule. Contre lui sommeille le roucool, une masse de plumes ébouriffées. Michaël sourit en les voyant pelotonnés l’un contre l’autre et tâtonne à la recherche de son sac. Ne sentant rien d’autre que la texture du bois sous ses doigts, il tourne la tête à l’endroit où il se souvient l’avoir laissé. Aucune trace de l’objet autour de lui. Le dresseur jette un coup d’œil en bas et aperçoit un objet rouge. Il s’empresse de descendre et remarque qu’il s’agit de son pokédex. Mick aperçoit ensuite ses vêtements de rechange mis en tas. D’ailleurs, le reste de ses affaires sont éparpillées tout autour.
Le garçon soupire et s’approche pour ramasser ce qui traine. Mais à peine tend-il la main vers l’amas de tissus qu’un museau bleuâtre fait son apparition d’entre les habits. Mickaël recule d’un pas. Une créature sort de sous le tas de vêtements, s’ébrouant en poussant de petits cris. Le jeune homme sort immédiatement son pokédex.
Nom Nidoran F
Taille 0.4 m
Poids 7.0 kg
Espèce Vénépic
Type Poison
Nidoran femelle n'aime pas combattre, et préfère se défendre grâce à ses épines empoisonnées. Ses dards sont plus petits que ceux du mâle, mais ils injectent le même poison. Apprivoisé, ce pauvre Pokémon souffre d'un manque d'affection car personne n'ose la caresser.
A-t-il à peine quitté son pokédex des yeux pour revenir au pokémon qu’il s’étale par terre dans un cri étouffé. Le nidoran vient de le faire tomber et s’aventure sur son ventre pour l’observer de plus près, visiblement curieuse de voir une bête pareille. Elle le regarde, le renifle, joue avec sa fermeture éclair, fouille ses poches avant de reposer son regard sur lui, puis de le sentir une nouvelle fois.
Le dresseur n’ose pas trop bouger de peur de l’énerver. Après tout, ce pokémon a des crocs tout aussi impressionnants que ceux des rattatas. Le nidoran s’approche encore pour s’amuser avec ses cheveux. Mick se demande bien ce qu’elle veut. Si c’est de la simple curiosité, pour une créature sauvage, elle y va fort!
Un cri rauque se fait entendre dans le cile. L’ombre démesurée du rapasdepic aperçu la veille fait son grand retour. Le jeune homme tourne vite la tête vers l’arbre. Blast le regarde du hat de la racine en poussant des cris peu rassurés.
Cache-toi et tiens-toi tranquille!Le lézard disparait. Mickaël se dépêche de rassembler ses affaires pendant que le nidoran regarde avec émerveillement l’oiseau tourbillonner dans l’azur.
Va te cacher!Le pokémon tourne légèrement la tête vers lui, se demandant ce qu’il veut. Un autre cri du rapasdepic attire à nouveau son attention. Le dresseur la laisse là où elle est et file se mettre à l’abri sous les racines. Il trouve un trou relativement étroit menant à l’intérieur du tronc. Très mince, mais cela devra faire l’affaire pour le moment. Caché, il jette un coup d’œil au nidoran. Elle n’a toujours pas bouge ». Elle a plutôt intérêt à déguerpir avant de se faire repérer par le rapace sinon elle sera inscrite à son menu du jour. Ce genre d’oiseau est friand de tous les petits pokémons vivant dans la forêt.
Mais à ces pensées, le prédateur fait exactement tout comme. Dans un cri perçant, il part en piquée, ayant aperçu sa prochaine proie qui ne semble pas comprend ce qui se passe.
Fiche le camp! Cours!Voyant les serres brandies vers elle, le nidoran fait plusieurs pas vers l’arrière avant de pousser un hurlement de terreur. Elle bouge juste à temps. Les pattes de l’oiseau se referment sur des feuilles mortes et de l’herbe. Mais le rapace prend déjà son essor pour repartir à la poursuite de sa victime. Ayant beaucoup d’espace, il peut voler à sa guise. Le nidoran fonce vers les racines. Les ailes allant plus vite que les pattes, le volatile finira par la rattraper avant qu’elle n’atteigne une cachette. Un bon repas en perspective!
Voyant déjà l’issue de cette course, Mickaël s’empresse de prendre sa couverture et de sortir de sa cachette. Il lance le morceau de tissu roulé en boule. Celui-ci file et se déplie, atterrissant in extremis sur la tête du rapasdepic. Surpris, l’oiseau bat gauchement d’aile et s’étale au sol avant d’essayer de retirer ce qui lui bouchait la vue.
Cette distraction laisse le temps au nidoran de rejoindre l’abri du dresseur. Collé contre l’écorce à l’intérieur de sa cachette, le jeune homme soupire en retrouvant avec soulagement le nidoran. Celle-ci le regarde, les yeux brillants. C’est son sauveur!
Elle n’a pas le temps de s’en réjouir davantage. Voilà que le rapasdepic s’en prend à l’écorce de l’arbre pour agrandir l’entrée de leur cachette et ainsi cueillir sa proie. Mickaël se serre contre le fond et se protège le visage avec ses bras contre les éclats de bois. Le pokémon reste collé contre lui, tremblant de peur. Le dresseur voit le bec du prédateur passer à plusieurs reprises non loin de son corps. Il doit même donner des coups de pied pour éviter que la bête ne le saisisse. A côté de lui, le nidoran est affolé.
Puis, subitement, alors qu’il est sur le point de les attraper, le rapasdepic recule en croassant. Mickaël risque un coup d’œil et s’aperçoit que son salamèche a bondi sur la tête du rapace.
BLAST!Le lézard l’ignore, trop occupé à mordre la crête qui surmonte le crâne de l’oiseau. Il veut protéger son dresseur, aussi petit soit-il. Le prédateur a beau secouer la tête dans tous les sens, Blast est déterminé à ne pas lâcher. Le jeune homme profite de cette diversion pour s’extirper des gravas de bois.
En sortant, il entend des piaillements apeurés. Il lève la tête et remarque le roucool. Il est toujours sur la racine et n’ose pas se jeter dans le vide.
Allez! Viens!Mick tend les bras, prêt à le rattraper. Il faut un moment à la boule de plumes avant de se décider à lui faire confiance. Il se laisse tomber et atterrit dans les bras du dresseur qui le met immédiatement à l’abri sous son gilet. Le garçon se retourne ensuite vers ce qui reste de sa cachette et s’accroupit, tendant la main vers le nidoran.
Viens! Dépêche-toi!Sans attendre une seconde, la petite femelle court vers son sauveur. Elle grimpe sur le bras et se réfugie sur ses épaules, se cramponnant à son sac et à ses vêtements. Au moment de jeter un coup d’œil vers Blast, il voit celui-ci se faire désarçonner et retomber lourdement au sol. Mickaël se précipite vers lui et le saisit par la queue avant de filer vers les buissons, le rapasdepic fou furieux sur ses talons.
Le garçon se faufile dans le sous-bois, là où la végétation est dense. Le rapace ne pourra pas les poursuivre dans un endroit pareil. Trop épais pour voler, même pour se poser.
La petite troupe lui échappe de justesse. Encore un peu et ils se font mettre en charpie tous les quatre par un dangereux volatile!